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Visualiser une Muséologie Transnationale

Visualiser une muséologie transnationale

Déclaration Curatoriale


Origine et histoire du projet
Le projet Visualising Transnational Museology (VTM) a pour but de cartographier la distribution mondiale des publications relatives à la muséologie et a eu pour genèse le projet Egalité, Diversité et Inclusion de l’Université de St Andrews (USTAN). Celui-ci a été  mené en partenariat avec l’Université des Indes Orientales afin de  définir les ressources pour l’enseignement de la muséologie entre St Andrews et les Caraïbes. L’USTAN et l’UWI travaillent actuellement à la co-création d’ un module innovant sur les cultures caribéennes et la conservation. Ce cours sera proposé aux étudiants en anthropologie sociale, en Museum and Heritage Studies et dans les disciplines connexes à partir de 2022-23. Le projet est basé à l’Université de St Andrews et est supervisé par des enseignants du programme de Museums and Galleries Studies.

Public et traitement des données
Nous avons identifié trois segments-clé dans notre public : étudiants et universitaires, chercheurs et professionnels. Les données seront les mêmes pour tous mais présentées sous un angle différent ; celui qui sera le plus bénéfique au segment ciblé. Nous nous sommes donc efforcés de standardiser l’affichage des informations et la compilation des données. À l’avenir, la bibliographie sera disponible sur GitHub pour en faciliter l’accès et la recherche.


Collecte des données : processus
La création d’une bibliographie supportant l’enseignement des théories et pratiques muséologiques à un niveau transatlantique a été le point de départ de ce projet. Jusqu’à présent l’équipe a collecté plus de 90 sources relatives à la muséologie transnationale, dont beaucoup référencent spécifiquement la muséologie dans un contexte latino-américain et caribéen. Chacune des ressources collectées ces sept derniers mois est visuellement cartographiée.


Bien  que nous souhaitions étendre la bibliographie au-delà de la sphère anglophone, nous sommes conscients des limites linguistiques de notre équipe. Nous recherchons malgré tout activement de nouvelles sources dans d’autres langues pour étendre la portée de ce projet. Le soutien du groupe de muséologie du Conseil International des Musées, ICOFOM, nous est donc essentiel. En outre, les chercheurs de l’UWI et d’autres institutions nous ont fourni de précieuses informations précieuses. Nous pouvons ainsi réfléchir et interroger les méthodes de collecte et de présentation des données. Avec leur aide, nous avons appris où et comment remettre en question les structures du pouvoir colonial au sein de la muséologie et du projet VTM lui-même. La décolonisation de nos mentalités est un processus continu: nous continuons d’apprendre et de réfléchir dans le cadre de notre recherche basée sur la pratique. Nous nous efforçons de faire du projet un exemple de décolonisation pratique plutôt que de nous approprier l’idéologie de la décolonisation. Nous sommes également conscients de l’absence de consensus international et de l’évolution constante de la définition de la décolonisation.

En parallèle des informations de base sur les ressources, nous avons retracé les affiliations institutionnelles des auteurs. Ce faisant, nous sommes capables de créer une cartographie plus juste. Cependant, notre processus de création a également montré un certain nombre de biais systémiques méritant réflexion et correction. Par exemple, utiliser la localisation des éditeurs a fortement biaisé notre carte visuelle en plaçant de nombreuses ressources en Europe et en Amérique du Nord, indépendamment de l’origine de leurs auteurs. Nous avons donc choisi d’utiliser l’affiliation institutionnelle de ces derniers. Cette méthode démontre la dimension internationale des œuvres, de leurs auteurs et institutions. Néanmoins, il ne s’agit que d’une façon de voir les données. Il existe de nombreuses autres manières de les visualiser, offrant une autre perspective. Ce cadrage fait partie du processus itératif de ce projet de recherche pédagogique.

Signé,

Alex Lednicky, Julie Jarsova, & Kate M Wilcox

Département d’Histoire de l’art de l’Université de St Andrews